Toutes les semaines notre camarade retraité, Patrick Latil, nous adresse un billet sur l’actualité. Cette semaine, critique confinée d’un gouvernement déconfi…
Je crois que si on devait décerner des palmes d’or, notre président et son gouvernement seraient les grands nominés de ce festival d’incompétences en tous genre.
Nous avons eu droit à tout et son contraire.
En janvier, on nous annonçait avec certitude que cette épidémie ne dépasserait pas les frontières de la Chine et que les dirigeants de cet état arrivaient a contenir ce virus à l’intérieur de leur pays. C’est un peu comme le nuage radioactif de Tchernobyl qui, en son temps, avait attendu bien sagement qu’on lui donne un droit de passage.
Et puis, il fallut qu’ils se rendent à l’évidence quand les premiers cas commencèrent à apparaître sur notre sol.
Mais, c’était l’époque où l’exécutif était plus intéressé à faire passer en force sa réforme des retraites et organiser des municipales pour lesquelles, ne l’oublions pas, la ministre de la santé jugea qu’il était préférable de démissionner de son poste pour se présenter à la mairie de Paris, plutôt que s’atteler sérieusement à cette pandémie qui était déjà annoncée comme un fléau mondial.
Après de multiples tergiversations, Macron annonça qu’à partir du 17 mars tout le monde serait confiné chez soit, car cette maladie était extrêmement contagieuse. Elle ne devait certainement pas l’être dans les bureaux de vote le dimanche 15 ?
Ensuite, les médias prirent le relais et comme à leur habitude, ils firent leurs choux gras de ce nouveau virus. Faute de scoop et en guise de générique, nos journaux télévisés nous assénèrent quotidiennement du triste score que faisait le covid-19. Dès lors, apparut à droite de l’écran, un compteur digne du dernier jeu vidéo de chez Playstation. Addition morbide qui faisait la somme journalière des victimes, oubliant au passage que derrière ce calcul macabre se cachaient des êtres humains et la tristesse incommensurable de familles n’ayant pu vivre les derniers instants avec un défunt.
Bien sur, dans le cadre du confinement, on ferma tous les commerces dont les activités n’étaient pas liés aux achats de première nécessité, conservant toutefois les points de vente de la Française des jeux et fermant les yeux sur les offres d’achats illégales d’articles superflus chez le géant Amazon.
Puis, comme si cela ne suffisait pas, nous avons eu droit aux joutes scientifiques de pseudos spécialistes se situant entre le docteur Frankenstein et le professeur Tournesol. Bardés de titres ronflants, comme infectiologues ou épidémiologistes biostatistitiens, ces parfaits inconnus qui retourneront sous peu dans l’obscurité des placards de la médecine, nous expliquèrent pendant des heures des hypothèses tellement farfelues sur cette maladie, qu’ils auraient pu faire passer le commun des mortels pour un Albert Schweitzer.
A ce propos, il n’y a qu’à voir le message infantile délivré par le ministère de la santé. Je cite: “Si vous toussez et que vous avez de la fièvre, vous êtes peut-être malade?”.
Non, mais à qui s’adresse t-on ! allons y carrément, pourquoi pas “Allô maman bobo” tant qu’on y es ?
On nous a dit que le virus se transmettait uniquement par les mains et la semaine suivante c’était par voies aériennes que l’épidémie se propageait. Il est vrai, que devant le manque évident de tout ce qui aurait pu ralentir son développement, le gouvernement n’avait trouvé comme seule et unique protection, que nous faire remplir un ausweis dont toute infraction était assorti d’une amende.
A ce propos, si nous effectuons un bref calcul en nous basant sur le montant de 135 euros, nous nous apercevons que les 225 000 procès verbaux dressés par les forces de l’ordre ont ramenés à l’état quarante millions d’euros. Somme, qui, ne nous leurrons pas, ne sera jamais réinvestie dans une quelconque mesure préventive pour la population, ne serait-ce que l’achat de masques pour les plus démunis.
D’ailleurs pour se procurer ces derniers, je crois qu’il faudra attendre de les trouver un jour en tant qu’article vintage chez un brocanteur ou dans un vide grenier. Là ou bien des nations ont fait preuve de pragmatisme et de prévoyance, nos dirigeants ne sont jamais arrivé à avoir une véritable cohérence. Se contredisant sans cesse, ils n’ont fait qu’affoler un peu plus une population déjà gavée d’informations anxiogènes. Mais, à cela aucune surprise, aux dernières présidentielles ne nous avait on pas demandé de choisir entre la peste et le choléra ? La pandémie était déjà bien présente en France.
En attendant, chaque jour de confinement renforce un peu plus notre immunisation contre ce cancer présidentiel et cette vérole gouvernementale.
Marseille le 27 avril 2020
Patrick Latil