TOUS ENSEMBLE LE 5 DECEMBRE

Nous vivons une période particulière.

Le patronat et les forces du capital mènent une offensive de grande ampleur. Tout est visé, tout le monde est concerné. Le niveau de l’attaque est sans précédent, l’objectif pour les capitalistes est de s’enrichir toujours plus sur le dos des travailleurs. Leur exigence de profit, la recherche exclusive de la rentabilité financière immédiate et maximale, ont comme conséquence l’accroissement des inégalités, les pauvres sont toujours plus nombreux et de plus en plus pauvres, alors que de l’autre côté, pour la bourgeoisie, la richesse s’accumule.

Tout est attaqué, notre modèle social français notamment hérité du programme du Conseil National de la Résistance, tout comme les conquêtes sociales de 36 et 68… Ils veulent tout détruire : casse de la Fonction Publique et de tous les Services Publics, casse des statuts et des garanties collectives, casse de l’industrie, casse de la Sécurité Sociale, réforme de l’assurance chômage, privatisations, dégradation des conditions de travail et de vie.

Avec sa réforme des retraites, le gouvernement promet un système universel par point qui en réalité ouvre la voie à la capitalisation et donc qui recule l’âge de départ et dégrade le niveau des pensions.

Cette réforme n’a qu’un seul mot d’ordre : se payer soi-même sa retraite à partir de son salaire net comme nous le connaissons déjà pour la branche maladie avec la part complémentaire. 

Son objectif est bien de permettre au patronat de se réapproprier la part des cotisations sociale (donc notre salaire) pour s’accaparer toujours plus les richesses créées par les travailleurs et qui lui échappe aujourd’hui au travers de notre système par répartition.

Notre système de retraite par répartition a été affaibli par les différentes réformes des gouvernements successifs. La contribution du monde du travail est toujours plus importante, tandis que celle du capital n’a cessé de diminuer.

La réponse aux besoins de la population doit passer par le maintien de notre système actuel et assurer son financement en se réappropriant les richesses produites. Pour atteindre cet objectif, nous devons gagner le retrait du projet Macron. Le seul plan B qui existe c’est le retrait de la réforme des retraites.

Cette réforme, si elle voyait le jour, entraînerait la casse de notre Sécurité Sociale donc un changement de notre modèle social. Avec ses annonces d’un plan B, le gouvernement tente de minimiser le mécontentement et les mobilisations qui montent. Mais, face à ces stratégies gouvernementales d’amener des professions sur des négociations sectorielles pour diviser le monde du travail, il faut être lucide : aucun aménagement ne pourrait remettre en cause la logique globale de cette réforme.

 

Il est donc nécessaire de pouvoir opposer une riposte globale aux attaques globales que nous subissons. Pour cela, nous avons la responsabilité de rassembler le monde du travail autour de revendications et propositions de la CGT co-fondatrice de notre Sécurité Sociale.

Une intersyndicale réunissant la CGT, FO, FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse appelle à la grève le 5 décembre.

Le weekend du 1er novembre, l’assemblée des assemblées des gilets jaunes a voté pour rejoindre la journée de grève du 5 décembre.

Cette situation est inédite !

 

Les choses bougent partout, que ce soit au niveau international, avec des mobilisations sociales importantes, comme au Chili, ou que ce soit en France avec les droits de retrait des Cheminots, les différentes journées de grève professionnelle ou sectorielle réussies comme dans l’Énergie, la mobilisation des retraités le 8 octobre, des privés d’emplois le 31 octobre, les mobilisations en cours dans la Santé, la grande distribution et un grand nombre d’adhésions.

Le gouvernement a bien conscience, et c’est pour cela qu’une fois encore il tente la division du monde du travail notamment au travers de son plan B pour sa contre-réforme des retraites et sa clause « grand-père » pour certains secteurs d’activité.

Ne tombons pas dans ce piège.

 

Comme le disait à la TV le Cheminot Axel PERSON « on savait que le Père Noël était une ordure mais j’espère que les grands-pères de ce pays ne sont pas des ordures ».

NE LÂCHONS RIEN !
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